Ces dernières années, divers dispositifs ont été développés afin de soutenir le développement des industries créatives et notamment du secteur audiovisuel.
Plus particulièrement, la BPI organise depuis 2015 un accélérateur Cinéma & Audiovisuel et a lancé en 2020 le « Plan Touch » afin de permettre le financement du secteur créatif, y compris audiovisuel, et de permettre de meilleures interactions entre les entreprises et les financiers.
L’accélérateur réunit des promotions composées d’une vingtaine d’entreprises françaises du secteur audiovisuel afin qu’elles travaillent sur leur positionnement et business model.
Il est ouvert aux entreprises du cinéma et de l’audiovisuel de manière large : exploitants, distributeurs et producteurs, SMAD indépendantes, industries techniques (VFX, studios, loueurs), ayant un chiffre d’affaires supérieur à 2M€ et au moins 3 ans d’existence.
Le programme souhaite permettre aux bénéficiaires d’établir une stratégie et de structurer leurs entreprises, notamment en termes d’innovation et de financement.
Les participants bénéficient de 16 ou 39 jours de conseil individuel en fonction de la taille de l’entreprise, de 6 jours de formation en collectif avec une grande école : et de 4 journées filières rencontrer différents intervenants investis dans le secteur. Le programme dure 18 mois, et une session se déroule du 18 avril 2023 au 4 juillet 2024.
L’accélérateur permet également la mise en relation entre les participants des différents accélérateurs de la BPI et de toutes les promotions antérieures, parmi lesquelles notamment Les films du cygne (société de production indépendante), Miyu Productions (films d’animation) ou Charades (producteur et distributeur).
Afin de soutenir les entreprises audiovisuelles, le coût du programme est en partie pris en charge par la BPI et le CNC, en fonction de leurs chiffres d’affaires, le reste à charge étant toutefois de 17 000 € HT pour les entreprises réalisant un chiffre d’affaires compris entre 2 et 10M€ et de 33 000€ HT au-delà.
Le prêt Touch 3 est ouvert aux petites et moyennes entreprises et petites entreprises de taille intermédiaire en exploitation depuis plus de 3 ans et financièrement saines, relevant du Secteur des Industries Créatives et Culturelles : culture, musique, spectacle vivant, édition, cinéma, audiovisuel, jeux vidéo et design.
Il permet à l’entreprise bénéficiaire de financer : des investissements immatériels (tels que création d’un spectacle, d’un prototype, frais de formation, dépenses de communication et marketing, etc.), des investissements corporels à faible valeur de gage, une augmentation du besoin en fonds de roulement ou des opérations de croissance externe dans mesure où la cible répond aux critères précédents.
Le montant du prêt peut aller de 50 000 à 2M d’euros, dans la limite des fonds propres et quasi-fonds propres de l’entreprise bénéficiaire.
Il faut toutefois noter que ce prêt est prioritairement associé à un financement extérieur tel que des apports en capital des actionnaires et/ou de sociétés de capital-investissement et/ou des apports en quasi-fonds propres (prêts participatifs, obligations convertibles en actions), de concours bancaires d’une durée de 5 ans minimum ou de financement participatif.
La durée de remboursement est modulable de 2 à 10 ans, et peut comprendre un différé d’amortissement en capital de 24 mois maximum.
De manière favorable, on peut relever qu’aucune sûreté sur les actifs de l’entreprise, ni sur le patrimoine du dirigeant n’est prise par la BPI. Une assurance décès-invalidité sur la tête du dirigeant peut toutefois être demandée.
Le dispositif Tech and Touch est un outil d’investissement dans des sociétés françaises dont le modèle repose à la fois sur une dimension créative mais également sur une innovation technologique, d’usage ou de modèle économique.
Il vise à mettre en relation des start-ups non cotées indépendantes, dont l’activité relève des industries créatives et culturelles, avec des investisseurs en capital.
Cet accompagnement soutient le secteur culturel de manière large allant des « Game changers » : jeunes entreprises innovantes et créatives qui inventent les ICC de demain, aux « Challengers » : entreprises matures à fort potentiel de croissance et jusqu’aux « Leaders » : champions sur leur marché avec des enjeux de développement international ou de transmission.
Il peut par la suite s’agir d’investissement directs minoritaires dans des startups ou des investissements indirects dans les industries culturelles et créatives (fonds de fonds).
Dans ce cadre, les tickets unitaires vont de 300 000 € à 10 M€.
Parmi les bénéficiaires de ces investissements, on peut évoquer Playtime (Leader indépendant de l’exportation du cinéma d’auteur120 bpm, Le Fils de Saul, Grâce à Dieu), Gédéon Programmes (Producteur de documentaires de création et expériences immersives), Fédération (Leader européen de la production et distribution de fiction Le Bureau des Légendes, En thérapie)
Par ailleurs, les entreprises de production qui s’investissent dans les nouvelles technologies et la recherche et le développement peuvent bénéficier de nombreux dispositifs en faveur de la recherche et de l’innovation.
Il peut notamment s’agir des crédits d’impôt recherche ou innovation, mais aussi de bourses (French Tech, French tec émergence ..) et de nombreuses aides régionales (innov’up, start’oc …). Certains concours tel que I-nov peuvent également être ciblées notamment par des sociétés actives dans le secteur immersif.
Au vu des très nombreuses possibilité, afin de trouver les solutions de financements et de développement les plus appropriées et de vérifier et mettre en place les critères d’éligibilité requis, il est intéressant pour un producteur d’être accompagné par un avocat spécialisé.
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